Arrêté chez lui début septembre 1944 pour soupçons de collaboration, Marius Berliet, âgé de 78 ans est immédiatement emprisonné et ses usines et ses biens mis sous séquestre.

Assigné à résidence à Cannes, Marius Berliet écrit plus de 2000 lettres et mots. Ici en 1948.
Ses quatre fils sont également arrêtés quelques jours plus tard. Leur procès s’ouvre un an et demi après en 1946. Le 8 juin Marius Berliet est condamné à 2 ans de prison, transformés en assignation à résidence et Paul aux travaux forcés. Tous leurs biens sont confisqués, ils sont interdits de séjour dans les régions parisienne et lyonnaise et sont condamnés à la « dégradation nationale à vie. ».
Trois ans plus tard, en 1949, quelques mois après le décès de Marius, le Conseil d’Etat réhabilite sa famille et lui rend ses usines. Son fils, Paul Berliet, reprend la direction de l’entreprise qui a tenté de fonctionner sous le principe de l’autogestion.
POUR ALLER PLUS LOIN…
Livre : Marc Bergère (sous la direction de), L’épuration économique en France à la Libération, Presses universitaires de Rennes, 2008
Vidéo d’archive : site web de l’INA, Les collaborateurs à la prison du fort de Montluc, disponible sur http://www.ina.fr/video/AFE86002815, 1944
Source : Fondation Berliet