Chargé d’organiser la production de guerre il doit coordonner les industriels et recruter la main d’œuvre. Il travaille avec le Comité des Forges et Louis Renault avec lequel il apprend à s’entendre. Soucieux du sort de la condition ouvrière, il se bat pour imposer la conciliation et l’arbitrage et soutient la création de délégués ouvriers.

Albert Thomas en 1914
Albert Thomas visite des usines à Lyon et Grenoble puis celle de Renault à Billancourt le 1er septembre 1916 et se veut à l’écoute des revendications. Il publie de nombreux textes sur l’utilisation de la main d’œuvre féminine et la réglementation des conflits au travail.
Albert Thomas est remplacé en septembre 1917 par Louis Loucheur. Il supplie le patronat et les ouvriers de s’entendre : « cette bonne volonté d’entente, cette énergie dans l’effort, je ne vous les demande pas seulement pour la magnifique production industrielle que réaliseront demain, ensemble, la classe ouvrière et le patronat français, je veux vous rappeler que j’ai le devoir de vous les demander tout de suite, d’une manière continue et intense pour la guerre ». Extrait du discours prononcé aux usines Renault le 1e septembre 1917.
POUR ALLER PLUS LOIN…
Livre : Adeline Blaszkiewicz, Albert Thomas, Le socialisme en guerre, 1914-1918, PUR 2016.