réserviste arquus

Salarié et réserviste : un engagement citoyen

Nicolas, responsable client export chez ARQUUS et réserviste nous livre son ressenti sur cette double casquette de salarié dans l'industrie de défense et de réserviste militaire. 

J’ai fait mes premiers pas chez Arquus il y a 4 ans dans la direction Soutien, en tant que spécialiste diagnostic et expert de gamme et il y a 2 ans, je suis devenu responsable client export, toujours au sein de la direction Soutien.

En parallèle, je suis réserviste depuis 2 ans au 12ème Régiment de Cuirassiers (RC) à Olivet.

Depuis une dizaine d’années j’avais toujours voulu être réserviste.

Je suis aussi membre du réseau Renault Trucks depuis 15 ans, donc au contact de militaires depuis longtemps qui m’ont beaucoup encouragé à m’engager, malgré mon âge qui était déjà avancé pour l’armée.

Aujourd’hui, je suis 1ère classe au 12ème RC à Olivet. Il faut d’abord suivre une Formation Initiale de Réserviste (FMIR) en 2018 qui dure une quinzaine de jours. Par la suite, nous signons le contrat ESR (Engagement de réserve) qui peut varier de plusieurs années, le mien se termine en 2021.

Il y a beaucoup d’entraînements le weekend (7 ou 8 dans l’année), et sinon c’est beaucoup de surveillance. Il faut jouer avec les déplacements, donc au niveau de la famille c’est un peu compliqué, mais les missions sont principalement d’une semaine, c’est l’équivalent d’un déplacement professionnel.

Les 10 jours supplémentaires donnés par Arquus pour faciliter la réserve militaire sont réellement utiles, cela permet d’y aller pour le plaisir sans avoir l’impression de faire des concessions.

Les 10 jours donnés par Arquus enlèvent un frein financier, car le régiment n’est pas à côté, on sait que ce ne sont pas des jours perdus dans notre travail. Le jargon utilisé ici laisse déjà bien entendre que l’on travaille pour l’armée, donc nous ne sommes pas perdus non plus en y entrant.


Nous recevons un très bon accueil en tant qu’industriel de la défense, il y a un réel échange avec les militaires.

Ils ont des questions sur les véhicules et nous les rencontrons mieux sur le terrain. Dans cette logique d’échange, j’ai choisi le 12ème RC car il y a le char Leclerc et pas mal de nos véhicules, ça me permet de voir comment ils travaillent sur les véhicules, ce qu’ils attendent de nous, faire des liens. Ça permet de mieux répondre à leurs attentes, et de mieux cerner leurs contraintes.

Par exemple, ils essaient de comprendre certains choix industriels, pourquoi certaines pièces arrivent au bout de 6 mois... j’ai appris qu’eux avaient la contrainte de ne pas avoir de stock au régiment, ils sont dans l’incapacité de prévoir une panne au jour le jour.

Ça apporte une vraie ouverture d’esprit car on fait les rapprochements entre leur organisation militaire et notre organisation industrielle, ils ont leurs raisons de fonctionner ainsi, nous avons les nôtres et il faut tenter de faire chacun de notre mieux pour apporter le meilleur service.

Il y a une réelle plus-value d’être réserviste dans mon travail, pour les grades par exemple, les codes de communication, pour une partie relationnelle ça aide beaucoup car nous traitons très souvent avec l’armée, ce sont nos clients

Parfois des réservistes sont demandés par l’entreprise pour intervenir dans certains contextes opérationnels car ils connaissent ces subtilités, c’est enrichissant.

Ce sont deux mondes différents qui travaillent l’un pour l’autre finalement. Pour les militaires, nous, réservistes, représentons le moyen de rentrer en contact avec le fabricant, donc on porte un peu toutes les étiquettes de formateur, mécanicien, … et ça nous permet, fabricant, d’avoir un point de vue de l’utilisateur sur la concurrence.

C’est prenant physiquement tout de même, il faut être alerte de ce que l’on va faire de ses weekends, dormir dehors… Mais, je dirais que la réserve c’est un peu ma manière d’apporter ma pierre à l’édifice.