"Nous construisons le Bastion de A à Z"

Maxime Leroy, team leader sur la chaîne de production du Bastion, nous explique les enjeux de son poste.

Quel poste occupes-tu au sein d’ARQUUS ?

Maxime Leroy : Aujourd’hui, je suis team leader sur la fin de ligne de production du Bastion. Je m’occupe des finitions, des retouches et de la MAD, autrement dit la mise à disposition pour le client. Je suis responsable de 6 personnes réparties sur ces trois postes.

Le travail en fin de ligne, c’est quoi concrètement ?

Maxime Leroy : En finition, nous sommes les derniers à voir le véhicule avant le client. On doit respecter le planning, on a des priorités, des urgences. Il n’y a pas un jour qui se ressemble. Il y a la pression, on a tous les délais, c’est un véritable challenge, et j’aime ce côté challenging.

Il n’y a jamais les mêmes retouches à faire, s’il y a un souci sur le véhicule, c’est moi qui le gère et on en découvre tous les jours des différents !

A notre poste, il n’y a pas de « tac » c’est-à-dire que nous ne sommes pas chronométrés, les problèmes des postes d’avant qui ont un « tac » et n’ont pas pu les régler, je les prends.

Quel a été ton parcours chez ARQUUS ?

Maxime Leroy : J’ai commencé ma carrière en tant que mécanicien moto à l’origine, rien à voir, puis j’ai fait des véhicules de pompier. Ici, le côté militaire me plaisait bien, en termes d’aide et de soutien aux forces armées.

Mes débuts à l’ACMAT ont eu lieu le 1er Octobre 2010, en contrat d’intérim puis en CDI intérimaire jusqu’en 2017, puis j’ai été embauché le 1er Novembre 2017. Après être passé par 95% des postes lignes et préparation surtout sur la ligne de production du Bastion/VLRA, j’ai commencé en tant que responsable intérimaire en juin 2016.

 


Site de production du Bastion à Saint-Nazaire

Le fait de connaître toute la ligne t’aide maintenant que tu es passé responsable ?

Maxime Leroy : Complètement. Ça me permet d’amener mes compétences quand ça bloque quelque part. Connaître le véhicule, pas par cœur ce serait prétentieux, ça aide. J’ai eu la chance de tourner partout et de partir en Suède en 2016 et 2017 avec l’équipe SAV.

9 ans, bientôt 10 ans chez ARQUUS, c’est beaucoup ! Tu n’as jamais songé à changer ?

Maxime Leroy :  Je suis passionné par ce que je fais. J’ai attendu 7 ans pour être embauché. J’adore mon boulot, je ne me suis même pas posé la question d’aller voir ailleurs.

Je suis réellement passionné, ce sont mes Bastion. On m’a demandé de passer sur le VT4 pour les finitions, je me suis adapté mais je préfère mes blindés. Le Bastion, on le construit de A à Z, du châssis à la mise en route. L’échelle est beaucoup plus grande et on travaille sans « tac », nous ne devons pas passer au véhicule suivant au bout d’un temps précis, ça peut aller de quelques heures à quelques jours, c’est très aléatoire.

C’est une grande fierté de les voir passer à la télé par exemple, c’est le fruit de notre travail.

Tu es la dernière personne à voir le véhicule avant le client, qu’est-ce que tu te dis quand le conteneur est scellé ?

 Maxime Leroy : Je n’ai pas le temps d’y penser. Je me dis « J’espère qu’on a rien oublié » ou « un de plus », mais 20 attendent derrière … C’est une fierté de les voir partir. Quand les 4 premiers sont arrivés au Burkina, nous avons reçu des photos que l’on a affichées, c’est très gratifiant.

Dans ce contexte de pression permanente, comment gères-tu tes équipes ?

Maxime Leroy : Je ne partage pas cette pression avec eux. Je suis là pour faire avancer l’équipe. Ils savent où on en est et ce qu’ils doivent faire, c’est un management très participatif. Chacun sait ce qu’il a à accomplir et je les gère à l’instant T, sur le qui-vive en fonction des urgences.

Il faut rendre les gens passionnés. Pour moi c’était vraiment un rêve d’il y a 10 ans qui se réalise depuis 2016. On me fait confiance. Je n’avais rien demandé et on m’a proposé ça. On ne doit pas transmettre la pression mais la passion. Il faut positiver et tirer l’équipe vers le haut.

Ce que l’on fait depuis peu, depuis 2 mois c’est qu’on prend un opérateur et on l’emmène sur 50km dans le véhicule pour qu’il se rende compte de la réalité, au niveau du bruit, de l’habitacle … Ils voient le camion rouler, ils sont dedans : c’est concret. Il faut les impliquer au maximum, il n’y a que comme ça que les personnes vont être plus responsable, prendre conscience de l’importance de leur travail et se passionner.